SÉCHERESSE HAUTE-LOIRE
Passage en alerte renforcée sur la quasi-totalité du département
L’absence de précipitations depuis début juillet et les températures caniculaires conduisent à une aggravation de la sécheresse : le déficit pluviométrique dépasse les 50 % et la sécheresse des sols atteint des records.
Les prévisions à venir de fortes températures et de très faibles précipitations ne sont pas de nature à améliorer la situation.
L’observation des indicateurs de sécheresse (bilan climatique, prévisions météorologiques, valeurs des débits des cours d’eau allant au-delà du seuil d’alerte renforcée, indice d’humidité des sols en déficit, observation des assecs sur les cours d’eau, niveau des nappes souterraines très bas, baisses significatives de nombreuses ressources en eau potable) traduisent une aggravation rapide de la situation sur l’ensemble du département. Plusieurs collectivités ont des difficultés d’approvisionnement de leur réseau d’eau potable et ont dû mettre en œuvre des mesures de restriction pour préserver le maintien en activité de leur réseau.
Sur la base de ces éléments, et après consultation du comité ressource en eau du 19 juillet 2022 et du comité départemental de l’eau du 27 juillet 2002, le préfet de la Haute-Loire a décidé le passage en ALERTE RENFORCÉE (niveau orange) sur l’ensemble du département excepté l’axe Allier qui reste en ALERTE (niveau jaune).
Ce classement en ALERTE RENFORCÉE entraîne la mise en application des mesures de restriction de l’usage de l’eau qui visent l’ensemble des usagers (entreprises, agriculteurs, collectivités , particuliers …)
- Sont interdits :
- L’arrosage des jardins d’agréments
- L’arrosage des pelouses
- L’arrosage des espaces verts qu’ils soient publics ou privés
- L’arrosage des golfs sauf les greens
- L’usage de l’eau potable pour le fonctionnement des fontaines publiques
- Le lavage des véhicules hors installations professionnelles à haute pression ou à recyclage d’eau, à l’exception des véhicules soumis à une obligation réglementaire (véhicule sanitaire, alimentaire…) ou technique (bétonnière…)
- Le nettoyage des extérieurs des bâtiments (murs, toitures, sols…)
- Le remplissage en eau et le renouvellement de l’eau des piscines des particuliers sauf pour le premier remplissage après la construction
- L’arrosage des trottoirs et voies publiques ou privées sauf impératif sanitaire
- L’alimentation des plans d’eau hors plans d’eau autorisés en tant que piscicultures de production
- L’irrigation des prairies
- L’arrosage des terrains de sport de toute nature (sauf terrains enherbés : arrosage possible de 21h00 à 22h00).
- Sont interdits de 7 heures à 21 heures :
- L’arrosage des greens de golfs y compris les départs
- Sont interdits de 10 heures à 18 heures :
- Les prélèvements pour l’irrigation, y compris ceux effectués à partir des canaux et dérivations
- L’arrosage des potagers
Ces mesures de restriction des usages de l’eau sont de rigueur quelles que soient les ressources en eau utilisée (sauf retenues d’eau hors cours d’eau remplies durant l’hiver et bacs de récupération des eaux pluviales).
Par ailleurs, les maires peuvent prendre par arrêté municipal des mesures de restriction plus contraignantes et adaptées à la situation locale en fonction de l’état des ressources en eau du territoire communal sur le fondement de la salubrité et de la sécurité.
Une attention soutenue est apportée au suivi de cette situation. En cas d’aggravation des la situation, de nouvelles mesures de restriction et de limitation des usages de l’eau pourraient être engagées rapidement.
Le préfet de la Haute-Loire fait appel au civisme et à la responsabilité de chacun pour mettre en application ces mesures et réduire sa consommation d’eau. Les forces de l’ordre et les services de l’État (la Direction Départementale des Territoires et l’Office Français de la Biodiversité) procèdent et continueront de procéder à des contrôles à destination de l’ensemble des usagers afin de s’assurer du bon respect des mesures prises.
Les contrevenants s'exposent à une contravention de 5e classe : 1500 € pour une personne physique et 7500 € pour une personne morale.